Le passe Navigo à tarif unique va augmenter de 3 euros à partir du 1er août, pour s’établir à 73 euros, a-t-on appris lundi auprès de la région Ile-de-France.
Cette hausse est «une augmentation normale du titre transport, comme elle avait lieu tous les ans», et servira notamment à «la rénovation et au renouvellement du matériel roulant», a indiqué Stéphane Beaudet, vice-président chargé des transports à la Région. Elle ne servira pas à combler le déficit du passe Navigo, qui sera lui financé par la hausse de deux taxes sur les carburants et entreprises, annoncée lundi par Matignon.
De son côté, Matignon explique, dans un communiqué : «le protocole acte que les moyens supplémentaires nécessaires pour assurer un financement pérenne du système de transports francilien seront répartis entre les usagers des transports en commun, via le levier tarifaire, les usagers des routes franciliennes, via une modulation régionale de la TICPE, et enfin les employeurs de plus de 11 salariés via une hausse du Versement de Transport, avec notamment une harmonisation progressive des taux applicables dans les départements de petite couronne.»
Le groupe de la droite et du centre de la région a réagi dans un communiqué : «L'ensemble des élus Les Républicains, UDI et Modem du Conseil régional d'Ile-de-France saluent la signature du protocole sur le financement des transports franciliens (...) Ce protocole est une reconnaissance de la dette laissée par la gauche au moment de la mise en œuvre du passe Navigo avant les élections régionales de décembre. Le passe Navigo à tarif unique est ainsi durablement sauvé.»
La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) a dénoncé à plusieurs reprises l’absence de financement du passe Navigo, une mesure créée par l’ancienne majorité socialiste juste avant les élections régionales.
Elle déplorait un trou de 300 millions d’euros par an dans les caisses du Syndicat des transports d’Ile-de-France, qu’elle préside, et avait réclamé au Premier ministre Manuel Valls une ressource pérenne pour pouvoir maintenir le passe à tarif unique. Faute de solution, elle avait menacé la semaine dernière d’une hausse spectaculaire du passe, pour le porter à 80 ou 85 euros.