Menu
Libération
À chaud

Montreuil : le responsable des Restos du coeur suspecté d’avoir inventé son agression sera jugé

Un gérant bénévole des Restos du coeur de Montreuil (Seine-Saint-Denis), qui avait raconté avoir été blessé à l’arme blanche par deux personnes aux cris de «Allah Akbar», a été présenté à la justice ce matin.

Un gérant bénévole des Restos du coeur qui avait raconté avoir été blessé à l'arme blanche devait être présenté à un magistrat (Photo Patrick Kovarik. AFP)
Par AFP
Publié le 05/07/2016 à 20h42, mis à jour le 06/07/2016 à 15h24


Un gérant bénévole des Restos du coeur de Montreuil (Seine-Saint-Denis), soupçonné d'avoir dénoncé une agression islamiste imaginaire, a été présenté à un magistrat mercredi à l'issue de sa garde à vue, et sera jugé, annonce le parquet. Cet homme de 59 ans, qui avait raconté aux policiers la semaine dernière avoir été agressé à l'arme blanche par deux personnes aux cris de «Allah Akbar, chien d'infidèle», a été déféré au tribunal de Bobigny pour être présenté à un procureur dans l'après-midi, a précisé cette source. Soupçonné par les enquêteurs de «dénonciation de crime ou délit imaginaire», il avait été placé mardi en garde à vue.

Le 1er juillet, blessé à l'arme blanche à l'abdomen et à la clavicule il avait lui-même appelé les secours et déclaré aux policiers avoir été agressé par un couple armé d'une hache et d'un couteau. Mais en l'absence de témoins, son récit avait rapidement suscité la méfiance des enquêteurs et des sources policières avaient appelé à «la plus grande prudence». L'enquête, ouverte dans un premier temps pour tentative d'homicide volontaire, avait été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait fait part de sa «plus vive indignation», immédiatement après l'annonce de l'agression présumée. Le 12 mai, un enseignant juif qui était accusé d'avoir inventé une agression antisémite, quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015, suscitant alors un vif émoi, a été condamné à Marseille à six mois de prison avec sursis.