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Libération
Fin du suspense

Nicolas Hulot ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2017

L’écologiste Nicolas Hulot a annoncé mardi qu'«après mûre réflexion», il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2017

L'écologiste Nicolas Hulot lors de la COP 21 au Bourget, le 11 décembre 2015 (Photo DOMINIQUE FAGET. AFP)
Publié le 05/07/2016 à 20h10, mis à jour le 05/07/2016 à 20h29

«Après mûre réflexion et nombre de consultations depuis plusieurs mois, j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle», écrit l'écologiste Nicolas Hulot dans un communiqué publié sur Facebook, après avoir tenté, en vain, d'être le candidat écologiste en 2012.

Un appel en faveur de sa candidature avait pourtant recueilli en quelques semaines plusieurs dizaines de milliers de signatures. Des sondages le créditaient d'un score compris entre 9 et 11% au premier tour de la présidentielle. Moins d'un Français sur trois (31%) souhaitait cependant que l'écologiste participe à cette élection, même s'il jouit d'une bonne image dans l'opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien/Aujourd'hui publié en mai.

«Conscient de l'attente et de l'espoir que certains ont placés en moi, je ne pouvais écarter d'un revers de main cette hypothèse. Mais l'honnêteté m'oblige à ne pas nourrir plus longtemps une attente que je ne pourrai satisfaire», ajoute-t-il avant de dresser le constat d'une société «inquiète, fragmentée et désabusée par les crises qui la traversent et par l'absence de réponse politique. Mais ce que je vois aussi, c'est un élan pour inventer un monde meilleur, plus juste et solidaire», poursuit l'ancien présentateur de l'émission Ushuaïa qui reste donc à la tête de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme (FNH).

Dans une interview à Libération en juin dernier, Nicolas Hulot avait fait part de sa «réflexion» sur son éventuelle candidature : «Moi, je me suis remis dans cette réflexion il y a deux, trois mois», disait-il alors en faisant part de ces doutes : «Je dis à ceux qui gravitent autour de moi : ayez conscience de la gravité, de la complexité. Ce n'est pas un jeu. Est-on en capacité ? […] Je ne veux devoir une explication à personne. Je ne veux pas y aller par obligation, ni par pression. Tous ceux qui me mettent la pression savent que c'est contre-productif. Ils ont eu un peu de mal, mais je crois qu'ils ont enfin compris», avait-il conclu dans un rire.

Dans son communiqué transmis mardi soir, Nicolas Hulot annonce donc qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2017 mais qu'il entend tout de même «fédérer et réconcilier ces aspirations et ces porteurs de solutions autour d'un même projet pour la France». «Ce que je ne peux pas, c'est endosser l'habit de l'homme providentiel et présidentiel. Je ne me sens ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri pour cela», estime l'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète. «En revanche, ce que je peux, avec ma Fondation, c'est contribuer dans les mois à venir à additionner les énergies positives de ceux qui ne se résignent pas, pour que le pays se réconcilie et reprenne confiance en lui», conclut Nicolas Hulot.

Les regards se tournent désormais vers Europe Ecologie-Les Verts, qui souhaitait une candidature Hulot et n’entend pas participer à la primaire de la gauche initiée par le PS et qui devrait se dérouler en janvier. Le secrétaire national d’Europe écologie - Les Verts (EELV), David Cormand, a très rapidement réagi sur Twitter :

Plus amère, la sénatrice EELV Esther Benbassa a elle tweeté :