Parmi les candidats à la primaire de la droite, Alain Juppé est la personnalité politique la plus «compatible avec la nécessité de reconstruire le courant politique du centre qui manque à la France», a affirmé François Bayrou dimanche au site Atlantico.
Pour lui, Alain Juppé a «deux traits qui méritent attention». Tout d'abord, il fait partie de ceux qui pensent «qu'il est mieux de rassembler que d'opposer». Et puis, «concernant les réformes qu'il propose […] il est en situation» de fédérer . Tout le contraire d'un Nicolas Sarkozy, pointe sans détour le président du Modem. Le maire de Bordeaux «ne considère pas que c'est en exploitant les instincts et les divisions primaires que l'on va trouver une solution pour le pays. Nicolas Sarkozy a fait un autre choix, c'est l'expression d'une nature».
Pour François Bayrou, «la voie qui permettrait [à l'actuelle] opposition d'être plus juste et plus efficace serait qu'elle s'organise en deux sensibilités. Le fait que l'on ait décidé de faire un pseudo-parti unique "de la droite et du centre" a interdit à la droite d'être la droite et au centre d'être le centre».
Selon le patron du Modem, cette configuration a eu pour effet que «le FN a prospéré sur l'espace de la droite, et le Parti socialiste a prospéré sur l'espace du centre. Cela est mécanique». Seule «l'organisation de ces deux expressions, l'une clairement à droite et l'autre clairement au centre, recréerait la possibilité d'une majorité bâtie sur le dialogue», souligne le maire de Pau.
Dessin Luis Grañena