Lundi après-midi, la société MédiaKiosk présente à l'Hôtel de ville des propositions d'édicules pour les nouveaux points de vente des journaux dans la capitale. Une première esquisse, issue de leur dossier de candidature à l'appel d'offres pour la concession des kiosques à Paris, a provoqué ces jours-ci plus de 40 000 signatures au bas d'une pétition exigeant «un design qui reprenne ce qui fait tout le charme du "Paris Romantique" cher aux touristes de France et du monde entier». Les dessins finalisés de MédiaKiosk ne seront sans doute pas conformes au fac-similé des modèles haussmanniens que demandent les pétitionnaires, car ce n'est pas du tout ce que le cahier des charges de l'appel d'offres leur réclame.
Une presse qui se modernise
«Le gros enjeu, résume Olivia Polski, adjointe au commerce d'Anne Hidalgo, c'est la presse. Nous voulions réaffirmer notre soutien à la presse écrite.» Soutenir en particulier «l'image d'une presse qui se modernise». Evoquant la demande de bon vieux temps qu'expriment des pétitionnaires «qui sont sincères», elle ajoute qu'une «image poussiéreuse, ce n'est pas l'intérêt de la presse écrite».
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Ni celui des kiosquiers d’ailleurs. Commerçants indépendants, il sont évidemment intéressés par le chiffre d’affaires de leur boutique et l’amélioration de leur confort, pas terrible dans les conditions actuelles. Les kiosquiers ont participé en 2014 aux ateliers qui ont précédé le lancement de l’appel d’offres pour le renouvellement de la concession. Ils ont demandé, et obtenu, une modification des systèmes d’ouverture et fermeture qui va leur faire gagner du temps. Ils auront du chauffage et des toilettes. Mais surtout, les clients entreront dans le kiosque, comme dans un petit magasin.
Journaux, cafés et billets
MédiaKiosk doit réaliser une étude de commercialité sur chacun des 360 kiosques qu’ils vont changer et des 49 qu’ils vont rénover. Objectif : dénicher pour chacun des sources de recettes supplémentaires selon leur emplacement : café, billetterie de monuments, souvenirs... Les kiosques doivent consacrer les deux tiers de leur activité à la presse écrite mais pour le reste, on peut tout imaginer.
Côté esthétique, Anne Hidalgo a beau jeu de rappeler que les kiosques supposés haussmanniens que l'on voit à certains endroits «sont des plagiats des années 80», de surcroît «en plastique». Il ne reste plus d'édicule édifié par Davioud.