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Libération
Synergie

Kery James et la CGT, même combat

«Racailles», le dernier morceau du rappeur qui tape sur le système et les politiques, fait danser la CGT.
«Racailles», de Kery James. (DR)
publié le 22 juillet 2016 à 16h31

La CGT change de rythme. Ce vendredi, Info'Com-CGT, le syndicat des salariés de l'information et de la communication, a partagé, sur sa page Facebook, le dernier clip de Kery James, Racailles. L'artiste, originaire du Val-de-Marne, tape fort sur le système et les politiques. Le rappeur lâche des punchlines du style : «Claude Guéant, racaille !, Balkany, racaille !, Jean-François Copé, racaille ! Harlem Désir, racaille !, Alain Juppé, racaille ! Tous ceux que j'ai cités ont été condamnés. Ce sont les mecs de cités qu'ils traitent comme des damnés.»

Ou : «Tous vos prétendus principes de laïcité ne concernent pas cette Saoudienne sur les Champs-Elysées. Pour vous, tout se négocie, tout est question de gent-ar. Vous êtes même prêts à livrer les banlieues au Qatar.» Certaines phrases de Racailles résonnent un peu plus dans le cœur de la CGT. Notamment lorsqu'il évoque «Les petites PME qui croulent sous les charges sociales» et «les lois que les riches ordonnent : après le 49.3, plus rien ne m'étonne». A lire les commentaires sous la publication, les adhérents de la CGT applaudissent des deux mains le texte du rappeur. Une sorte de convergence des luttes.

Ce morceau reflète la carrière de Kery James. Depuis ses débuts, entre les tours d'Orly, avec son groupe, Ideal J, qui a marqué au fer rouge toute une génération, le rappeur s'est opposé au système. On garde en mémoire des titres tels que le Ghetto français, J'ai mal au cœur, Banlieusard et Lettre à la République. Kery James, 38 ans, a très vite enfilé le costume de porte-parole d'une jeunesse oubliée. Son prochain album, Mouhammad Alix, sera dans les bacs le 30 septembre. Reste à savoir si le morceau Racailles animera les prochains défilés de la CGT…