Après l'attentat ayant frappé une église dans l'agglomération rouennaise mardi 26 juillet et répondant à l'appel de François Hollande après l'attentat de Nice, Marion Maréchal-Le Pen, députée du Front national, a annoncé son désir de rejoindre la réserve militaire.
Après l'attaque à Nice, où un homme a tué 84 personnes sur la promenade des Anglais, François Hollande a annoncé vouloir mobiliser la «réserve opérationnelle». Bernard Cazeneuve a demandé aux Français de remplir les rangs de «la réserve opérationnelle de la gendarmerie et la police nationale».
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«Soulager les effectifs de policiers et gendarmes»
Il y a une réserve opérationnelle chez les policiers, chez les gendarmes et dans les armées. Elle compte près de 180 000 hommes dont près de 100 000 anciens militaires. Après une formation, les réservistes peuvent participer à certaines missions, contre rémunération. Les militaires et gendarmes réservistes peuvent être armés. François Hollande a annoncé le 15 juillet que cette réserve serait mobilisée «pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes».
Marion Maréchal-Le Pen, si elle rejoint la réserve militaire comme elle le souhaite, ne serait pas la première membre du Parlement à le faire. Elle rejoindrait dans les rangs Nicolas Bays, député socialiste et commandant de la réserve opérationnelle dans l'armée de Terre, ou Loïc Hervé, sénateur UDI de Haute-Savoie faisant partie de la réserve de la Marine nationale.
Fonction bénévole et honorifique
D'autres personnalités politiques sont également dans la réserve citoyenne. Cette fonction est bénévole et beaucoup plus honorifique. Le rôle des réservistes citoyens est «de contribuer à la diffusion de l'esprit de défense». Jean-Vincent Placé, secrétaire d'Etat chargé de la Réforme de l'Etat, Jean-François Lamour, député LR de Paris ou Françoise Dumas, députée socialiste du Gard, en font ainsi partie.