Cinq jours après l’assassinat du père Hamel par deux jihadistes, le point sur l’enquête.
Un homme identifié comme Farid K. a été mis en examen et écroué. Ce Nancéen de 30 ans est le cousin d'Abdel Malik Petitjean. Une information judiciaire a été ouverte.
La garde à vue d'un mineur de 16 ans a, elle, été levée. Cependant, des documents de propagande jihadiste ont été trouvés dans son ordinateur. Mais c'est son frère, Adel B., qui intéresse particulièrement les enquêteurs : proche d'Adel Kermiche, originaire comme lui de Saint-Etienne-du-Rouvray, il est parti en zone irako-syrienne en 2015. Les services antiterroristes se demandent s'il a pu jouer, depuis la Syrie, un rôle dans l'attentat contre le père Hamel.
Un mineur de 17 ans, arrêté à Genève avant l'attentat du 26 juillet, a été remis à la France a indiqué samedi une source proche de l'enquête. Il s'était fait prendre lors d'une seconde tentative pour rejoindre l'EI - il avait déjà cherché à partir en Syrie avec Kermiche en 2015. Mais rien ne prouve son lien avec l'assassinat du père Hamel.
Un autre homme de 19 ans, Omar C., a été écroué. Fiché S pour radicalisation et arrêté la veille de l'attentat, il est mis en examen dans une enquête distincte menée par les services de renseignement. Une vidéo de Petitjean de juillet dans laquelle celui-ci prêtait allégeance à l'EI et évoquait «une action violente», avait été retrouvée chez lui dans un téléphone.
Enfin, une autre enquête est en cours, dans laquelle un Français de 20 ans a été interpellé. Il s'était rendu en Turquie le 10 juin avec Petitjean avant d'être refoulé, comme lui, dès le lendemain à cause de sa fiche S.
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