Fleurs et bougies retirées, graffitis passés au Kärcher : depuis lundi et jusqu'au 11 août, la statue de la République, trônant au centre de la place parisienne du même nom, fait l'objet d'une opération de grand nettoyage. Sa base était devenue au fil des mois un lieu spontané de commémoration des victimes des attentats de Charlie, de l'Hyper Cacher et du 13 Novembre, puis de revendication lors de Nuit Debout. «On a eu de nombreuses réclamations des riverains, des maires d'arrondissement et des usagers de la place, explique Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris. La statue était très dégradée, non pas par les témoignages mais par les tags antiflics et ceux de Nuit Debout.» La Ville a attendu quelques semaines après la fin du mouvement, le temps pour ses agents de «collecter tous les témoignages qui seront conservés, voire exposés aux archives de la ville et au musée Carnavalet. Ce qui ne pouvait être enlevé a été pris en photo». Une façon de tourner la page sans l'arracher, qui a pu en froisser certains. Photo Thomas Samson. AFP
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