Resté coi pendant la période des attentats, qui a remis en selle le couple exécutif, Emmanuel Macron est ressorti du bois jeudi dans la Dépêche du Midi. «En tant que ministre de l'Economie, j'estime en l'occurrence que la parole doit être réservée à ceux qui peuvent agir : le Président, le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur.» Tout en précisant «qu'en tant qu'homme politique» à la tête du mouvement En marche et de ses 60 000 «membres», il formulera «des propositions sur ces sujets dans les prochaines semaines quand le débat sera apaisé». Macron, qui a déjà marqué sa différence avec Valls sur le «terreau» social du terrorisme, ne compte pas se laisser exclure du domaine régalien. Et puis «la politique peut encore changer la vie», trompette-t-il , comme sa loi c roissance et activité «le prouve» : «Je pense aux 3,8 millions de Français qui ont pris l'autocar depuis son entrée en vigueur.» Macron annonce que «25 000 questionnaires détaillés» ont été remplis pendant sa «grande marche». Et qu'un «plan de transformation» clair et transparent pour le pays - et non un «programme qui vise à traiter des clientèles» - en sera tiré. Un tacle du candidat présumé Macron aux synthèses molles du président Hollande ?
Emmanuel Macron «Je ne quitte jamais une bienveillance à laquelle je crois. Quand les gens n’arrivent plus à convaincre, ou quand ils n’ont plus d’idées, ils préfèrent dire du mal des autres.»
Publié le 04/08/2016 à 19h51
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