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Libération

Incendie de Rouen «Tout sera fait pour connaître les causes de cet accident dramatique.»

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Publié le 07/08/2016 à 20h01

Au lendemain de l'incendie du bar «Le Cuba Libre», à Rouen, où sont morts 13 participants à une soirée d'anniversaire, François Hollande a partagé samedi son «émotion» et sa «tristesse». Alors que l'enquête débute, chacun se demande comment des bougies ont pu embraser si rapidement le sous-sol et prendre au piège une vingtaine de personnes. A Rouen, sous le choc, les hommages aux victimes, dont huit étaient âgées de 18 à 25 ans, se sont multipliés ce week-end. Dimanche, dans la cathédrale de la ville, qui accueillait il y a cinq jours les obsèques du père Hamel, des prières ont été dédiées aux victimes et 13 bougies placées sur l'autel.

Sur les sept blessés - dont le dernier a été recensé dimanche -, une femme, gravement brûlée et transportée à Paris, restait toujours entre la vie et la mort. L'identification des victimes achevée, des autopsies vont se dérouler une bonne partie de la semaine prochaine. Entre-temps, l'enquête va se concentrer sur l'établissement. Un expert en incendies a fait ses constatations samedi et doit remettre son rapport écrit la semaine prochaine. Il sera capital pour la suite de la procédure. «Des questions se posent sur les matériaux (garnissant la salle) et les conséquences de leur exposition au feu», pointe le vice-procureur Laurent Labadie, en charge de l'enquête. L'expert devra aussi éclairer les enquêteurs sur l'accès aux issues de secours. Et à propos de l'escalier, «très étroit et raide», entre le rez-de-chaussée et le sous-sol. «On peut comprendre qu'une personne ait pu chuter en le descendant avec un gâteau», a noté le vice-procureur.

Quant aux bougies - «genre feux de Bengale» - ce sont leurs projections qui ont enflammé le plafond bas du sous-sol, recouvert d'un isolant phonique. Ouverte pour «recherches des causes de la mort», l'enquête pourrait «bascule[r] sur une enquête pour homicide involontaire par imprudence avec saisie d'un juge d'instruction, mais ce n'est pas pour l'instant l'état juridique de l'enquête», a insisté le parquet.