Le tribunal administratif de Lille a débouté vendredi la préfecture du Pas-de-Calais de sa demande en référé d'éradiquer les commerces informels de la «jungle» de Calais. C'est la première fois que l'Etat est désavoué par la justice depuis l'installation sauvage du campement dit de la lande en avril 2015. La préfecture devrait se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat. Dans son ordonnance, le juge des référés reconnaît que ces commerces «ne bénéficient d'aucune autorisation administrative» et que certains «ne respectent pas les règles sanitaires les plus élémentaires», mais ajoute que «ces épiceries, cafés, restaurants remplissent d'autres fonctions» que l'alimentation et «constituent des lieux de rencontre apaisés». Conclusion : leur disparition «se ferait indéniablement au détriment des migrants».
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