Cinq personnes ont été blessées lors d'une «violente rixe» samedi soir à Sisco (Haute-Corse), à laquelle ont mis fin une centaine de policiers et gendarmes, a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. La rixe, qui a eu lieu dans une crique, impliquait un groupe de jeunes Corses résidant dans la commune de Sisco et de jeunes d'origine maghrébine, selon France 3 Corse, qui précise que les jeunes ont été blessés à l'arme blanche - l'un présente des blessures aux côtes faites au harpon, selon France 3 - et qu'un des jeunes Maghrébins se trouvait en état d'urgence vitale.
«Dans des circonstances et pour des motifs que l'enquête devra déterminer avec précision, une violente rixe a éclaté ce soir à Sisco (Haute-Corse) entre des riverains et un groupe d'une dizaine de personnes extérieures à la commune», a déclaré Bernard Cazeneuve dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.
Les blessés, parmis lesquels «une femme enceinte ont été évacuées vers le centre hospitalier de Bastia. Leur pronostic vital n'est pas engagé. Trois véhicules ont été incendiés, provoquant de fortes perturbations de la circulation et un début de feu de végétation rapidement circonscrit», a précisé Bernard Cazeneuve, condamnant ces violences et appelant au calme.
[Communiqué] @BCazeneuve condamne avec force les violences suite à une rixe entre des individus à Sisco en Corse pic.twitter.com/AVoWzZnxSD
— Ministère de l'Intérieur (@Interieur_Gouv) August 14, 2016
Selon France 3 Corse, une centaine d'habitants de Sisco se sont attroupés sur les lieux, provoquant d'importants mouvements de foule, et les véhicules incendiés appartenaient aux jeunes d'origine maghrébine. Le calme est revenu vers 22 heures, suite à l'intervention de «100 policiers et gendarmes», dont une partie a pu arriver rapidement car elle était postée en sécurisation d'un concert à proximité, selon BFM, et la section de recherches d'Ajaccio a été saisie de l'enquête.
Samedi soir, le parquet n'avait pas pu être contacté, la préfecture et les forces de l'ordre n'ont pas souhaité donner de détails sur la nature de l'altercation. Le président du conseil départemental de Haute-Corse, François Orlandi, a réagi par un appel au calme.