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Libération
Analyse

Quand les sarkozystes tentent de faire mousser leur candidat

publié le 18 août 2016 à 20h31

C'est à Châteaurenard, (Bouches-du-Rhône) où Jean-François Copé avait pris l'habitude de faire chaque année, fin août, sa rentrée politique, que Nicolas Sarkozy donne rendez-vous à ses fidèles jeudi pour déclarer sa candidature. Un choix qui «amuse» beaucoup Copé. «Sarkozy met décidément beaucoup d'énergie à essayer de m'exclure de cette primaire», a-t-il confié à Libération. Théoricien de «la droite décomplexée», Copé court dans le même couloir que le président de LR. Gênant…

Révélé par le Figaro, le rendez-vous du 25 août coïncide avec la date à laquelle Sarkozy devra, selon les statuts de son parti, en avoir abandonné la présidence pour n'être plus que candidat à la primaire des 20 et 27 novembre.

Comme toujours, les sarkozystes multiplient les superlatifs pour décrire l'événement, ressortant de vieilles métaphores dans la presse. L'entrée en campagne du «rouleau compresseur» sera «tonitruante». Et son effet de souffle ne laissera aucun survivant.

Ce fameux «blast» - mot fétiche de la Sarkozie - a pourtant déjà été annoncé en septembre 2014, quand Sarkozy est sorti de sa retraite, puis en janvier 2016, lors de la publication de son livre confession. Sans effet notable dans les sondages. Pour que cette troisième tentative soit la bonne, les sarkozystes veulent faire un grand événement médiatique du non-événement que constitue l'officialisation de la candidature de leur chef.

Si le contexte anxiogène lié aux attaques terroristes lui a permis de remonter sensiblement dans les sondages, l’ex-président reste, à trois mois de l’échéance, très loin d’être incontestable.