Il a lancé la rentrée. Le 16 août, tout juste rentré de ses vacances dans les Pyrénées, Benoît Hamon a déclaré sa candidature à la primaire. A Saint-Denis les 27 et 28 août, il va tenter de la crédibiliser alors que bon nombre de ses camarades socialistes ne prennent pas l'ex-porte-parole du PS au sérieux. «Il a un deal avec Hollande, celui d'être adoubé comme son opposant en chef pour pouvoir négocier après, c'est évident, peste un élu de son bord. Mais résultat, la gauche du PS va exploser en mille morceaux.» Car Hamon n'est pas le premier arrivé à la gauche de François Hollande. L'ancien inspecteur du travail Gérard Filoche est déjà candidat. Comme la sénatrice de Paris, Marie-Noëlle Lienemann, qui déroule ses propositions et rappelle que, contrairement à Montebourg et Hamon, elle n'a «jamais été dans le trip» de peser sur Hollande et n'est pas responsable de la présence de Valls à Matignon. Avec quelques thématiques très identifiées - «nouveau modèle de développement», «légalisation du cannabis», «autre Europe», «lutte contre les discriminations»… - Hamon dit vouloir aller «jusqu'au bout» et espère convaincre les déçus de Hollande qui rechignent à suivre Mélenchon. Il a quelques semaines pour faire mieux qu'Arnaud Montebourg dans les sondages.
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