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Libération

cécile duflot Dominer la concurrence interne

publié le 21 août 2016 à 19h01

Elle n'en voulait pas, mais elle y va. «Au travers de la primaire de l'écologie, j'ai décidé de concourir à l'élection présidentielle», a officialisé samedi, dans une lettre ouverte publiée par Libération , la vraie patronne d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Cécile Duflot. Avant de se lancer dans la course à l'Elysée, elle va donc devoir en passer par une primaire interne qui a toujours pris, chez les écologistes français, les allures d'un exercice d'autodestruction. «Il n'y aura aucun mot négatif de sa part pour les autres candidats, promet l'un de ses proches. La campagne des écologistes devra être collective. Elle n'aura pas, face à elle, des concurrents mais des colistiers.» Aux Journées d'été de son mouvement (25-27 août) à Lorient (Morbihan), la députée de Paris sera pourtant confrontée à - au moins - deux autres prétendants à la candidature : les eurodéputés Michèle Rivasi et Yannick Jadot. Et si son statut d'ex-ministre du Logement et sa connaissance du parti (qu'elle a dirigé de 2006 à 2012) en font la grandissime favorite de cette primaire, les sondages sont très mauvais pour Duflot. «A ce stade, ce n'est pas encore un problème, esquive son entourage. On ne sait pas encore qui est candidat à gauche ni combien il y en aura.» Son pari ? Un match final à trois : elle, Mélenchon et Hollande. «L'espace est mince, admet Cécile Duflot, mais il existe.»