Jean-Luc Mélenchon, lui, ne change pas de stratégie. Parti dès le mois de février en campagne présidentielle, l'ex-candidat de 2012 (11,1 %) s'est imposé dans le paysage de 2017. Les sondages lui offrent déjà un score à deux chiffres - parfois même devant François Hollande - et il bat les records d'audience des émissions dans lesquelles il est invité. Le député européen est attendu le dimanche 28 août à Toulouse pour un discours au «pique-nique» de ses «insoumis», dont il se veut le représentant. «Ce sera une intervention tournée vers le futur», annonce son porte-parole, Alexis Corbière, ravi de la «mélenchonisation» de la primaire socialiste. Mais s'il a enterré le Front de gauche avant les vacances, Mélenchon vise toujours un soutien des communistes, qu'il retrouvera à la Fête de l'Humanité (du 9 au 11 septembre).
«On ne comprend pas trop l'obstination de certains d'entre-eux à boxer Jean-Luc et le calendrier intenable qu'ils ont choisi, dit Corbière. Pour l'instant, on avance sans eux : sur le programme, les signatures de maires. C'est chronophage mais on va y arriver.» Faute de mieux, la direction communiste pourrait tout de même finir par le soutenir. Mais beaucoup, souligne un élu PCF, ne «reconnaissent plus» le candidat avec qui ils ont fait campagne en 2012. Notamment dans ses positions proches d'une sortie de l'euro, ses ambiguïtés sur l'accueil des réfugiés ou ses déclarations concernant Vladimir Poutine.