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Libération

Violences et trafics à Grande-Synthe

publié le 21 août 2016 à 20h01

A Grande-Synthe, près de Dunkerque, le camp de la Linière n'a rien de comparable avec la jungle de Calais. Ici, les 714 réfugiés, tous des Kurdes, dorment dans des cabanes, et le campement, construit par Médecins sans frontière (MSF), respecte les normes humanitaires internationales. Mais la vie n'y est pas plus simple : la semaine dernière, deux personnes y ont été blessées par balle, dans un règlement de compte entre passeurs. Ici, les trafiquants sont très présents, et imposent leurs règles du jeu. C'est d'ailleurs la raison qui a été invoquée par l'Etat pour reprendre la main sur le camp, en mai. Auparavant, la mairie de Grande-Synthe en avait confié la gestion à une ONG qui aide les migrants, Utopia 56. L'Afeji, une association d'aide sociale, avec des professionnels de l'éducation spécialisée, a pris la suite, avec deux missions : reprendre le contrôle du camp et en réduire progressivement la taille, jusqu'à le faire disparaître. La partie est pour l'instant loin d'être gagnée.