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Libération

Pour sa rentrée, l’aile droite du PS rame

Publié le 25/08/2016 à 20h11

«Il faut inventer un nouveau socialisme, celui d'un monde globalisé […] Evidemment, il y a un problème d'homme…» Au coup d'œil furax que lui lance Jean-Marie Le Guen, Gérard Collomb s'interrompt. Entre le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et le sénateur maire de Lyon, l'affaire avait été dealée : cette journée de rentrée du pôle des réformateurs du PS créé en 2014 sous leur double impulsion, devait être placée sous le signe de l'affirmation d'une ligne moderniste.

Pas question donc d'attiser la rivalité entre Manuel Valls et Emmanuel Macron pour incarner l'aile droite du PS. Collomb tente donc un «Chacun fera ce qu'il jugera bon». Mais les quelque deux cents invités dont une quarantaine de parlementaires, qui s'égaillent sur la péniche amarrée jeudi en contrebas de la BNF à Paris savent que Collomb est pro-Macron et Le Guen pro-Valls. Et que l'impossibilité de concurrencer le Président en 2017 vaut pour les deux leaders. Et si Hollande n'y allait pas ? «Valls et Macron y vont tous les deux et on est mort», tranche un élu. N.Ra.