Se faire une place. Ce week-end à Saint-Denis, Benoît Hamon a lancé sa campagne pour la présidentielle de 2017 puisqu'il a décidé, mi-août, de participer à la primaire à gauche. Il a déjà ses affiches, une «lettre aux Français» tirée à 300 000 exemplaires et un positionnement politique qui, il espère, lui permettra de prouver qu'il est différent de Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg. «Oui, je pars avec du retard dans les sondages en termes de notoriété. Soit. Mais mon programme est plus rassembleur», a-t-il confié en marge de sa réunion, samedi, aux journalistes. «On mesure que dans les programmes des écologistes […], des communistes […], des socialistes […], de la gauche citoyenne et sociale, jamais les convergences n'ont été aussi fortes : sur le modèle de développement à adopter […], sur la VIe République […], sur l'école […], sur l'Europe», a-t-il déclaré dans son discours de clôture dimanche.
Et pour bien se distinguer d'Arnaud Montebourg, le député des Yvelines a rappelé son «hostilité à l'exploitation des gaz de schiste et [s]on engagement à réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique». Puis critiqué Manuel Valls sur l'épisode burkini : «Comment un Premier ministre issu de la gauche a-t-il pu se retrouver ainsi désavoué en compagnie des Ciotti, Estrosi, Sarkozy, sans oublier l'armada Le Pen ?»