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Libération
Libé des photographes

Ecriture

publié le 1er septembre 2016 à 20h21

Le lecteur de Libé le sait : la photo joue chaque jour un rôle éditorial primordial. Sans cette culture que l'ensemble de la rédaction privilégie au quotidien, son journal n'aurait pas la même saveur. La même force. La même puissance. Mais ce combat de tous les jours ne suffit pas. Parce que le métier de photographe se paupérise chaque année un peu plus, notre devoir est à la fois de rester un acteur majeur de la production photographique et également de mener le combat pour la promotion de cette écriture. C'est la raison d'être du «Libé des photographes» deuxième édition que nous avons préparé à l'occasion de Visa pour l'image à Perpignan, festival incontournable dédié au photojournalisme et porté par Jean-François Leroy.

Ce numéro célèbre autant des photographes exposés durant le festival que ceux qui travaillent régulièrement pour nous et qui ont réalisé à cette occasion des reportages au long cours. Laurent Troude s'est ainsi immergé dans la communauté d'origine chinoise pour saisir la réalité d'une sinophobie grandissante. Stéphane Remael a vécu depuis les coulisses la fébrilité du lancement de Franceinfo: la nouvelle chaîne d'info en continu. A côté de ces productions, nous avons voulu mettre l'accent sur les photographes de presse et les risques qu'ils prennent pour ramener de l'image et du sens. C'est le cas, par exemple, de Marco Longari qui couvre en ce moment les événements au Gabon. Il n'y aurait pas de photo sans passion et on gardera en tête à la lecture de ce numéro spécial, cette phrase du défunt Marc Riboud : «N'oublions pas que notre langage passe par l'œil, pour le plaisir de l'œil.»