Marine Le Pen a réaffirmé samedi qu’elle organiserait un référendum sur l’appartenance de la France à l’Union européenne si elle est élue présidente de la République en 2017, lors de sa rentrée politique à Brachay (Haute-Marne).
Les Britanniques «ont choisi leur destin et décidé de quitter l'Union européenne. Ils ont fait le choix de l'indépendance (...) Ce référendum sur l'appartenance à l'Union européenne, je le ferai en France, car vous avez le droit à la parole», a déclaré la présidente du Front national lors d'un discours de 45 minutes entrecoupé de nombreux «Marine présidente !» lancés par ses partisans.
«Oui, mes amis, il est possible de changer les choses. Un peuple peut décider d'emprunter une autre voie, la liberté peut encore nous guider. Français, nous pouvons redevenir un peuple libre, fier, indépendant, nous pouvons rendre à la France sa vraie place dans le monde», a-t-elle ajouté. «Cette grandeur est un objectif que nous nous fixons tous pour notre fier et vieux pays», a dit l'eurodéputée.
Sarkozy, soumis au «promoteur mondial du wahabbisme»
Lors de son discours, Le Pen a également accusé l'ancien président Nicolas Sarkozy de faire «allégeance» au roi Salmane d'Arabie saoudite, «promoteur mondial du wahabbisme».
«Début août, Nicolas Sarkozy a fait un déplacement secret au Maroc pour rencontrer le roi d'Arabie saoudite et l'assurer de sa bienveillante amitié. Il se voudrait le champion médiatique de la lutte contre l'islamisme radical, il a été faire allégeance au promoteur mondial du wahabbisme», a lancé la présidente du Front national, en se basant sur une information de Marianne.
«Ne sommes-nous pas davantage victimes de nos politiques que des événements eux-mêmes ?», a-t-elle demandé. Critquant un «personnel politique soumis aux Qataris ou aux Saoudiens», la candidate à l'élection présidentielle de 2017 s'est présentée comme une femme «libre par rapport au Qatar qui achète tout et tout le monde» mais aussi par rapport aux «banques et multinationales», «à l'Union européenne ou l'Allemagne qui la domine».