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Libération

Sans révolution éditoriale, une nouvelle formule du «Parisien» plus pratique et locale

Publié le 08/09/2016 à 21h51

Que les fidèles lecteurs du Parisien se rassurent : la nouvelle formule lancée le 12 septembre va conserver son emblématique «voix express». Le groupe les Echos, propriétaire du titre depuis octobre 2015, n'a pas supprimé cette rubrique qui donne chaque jour la parole à cinq Français, invités à dire s'ils pensent que les ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy vont «contrarier sa campagne» ou encore s'ils sont «heureux de reprendre le travail». Même détenu par la première fortune de France, Bernard Arnault (qui possède les Echos via LVMH), le Parisienreste un canard élaboré par des journalistes travaillant «à hauteur d'homme», selon la formule du directeur de la rédaction, Stéphane Albouy.

Présentée en conférence de presse jeudi, la nouvelle maquette (plutôt réussie) du titre ne semble pas s'accompagner d'une révolution éditoriale. Les deux principaux changements - sans hausse de prix - sont l'apparition d'une «séquence pratique et servicielle» (santé, argent, famille, conso, etc.) et le renforcement des cahiers départementaux. Le Parisien insiste donc sur ce qui le distingue historiquement des autres quotidiens nationaux : la proximité avec les lecteurs. Ces derniers temps, ceux-ci ont plutôt tendance à s'éloigner.

Entre août 2015 et juillet 2016, la diffusion du quotidien a reculé de 5 %, à 348 000 exemplaires de moyenne selon  l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias. Ce qui n'empêche pas le nouveau PDG du groupe, Francis Morel, de revendiquer plus de 17 millions de lecteurs par mois, en agrégeant le papier, le Web, les applis et le reste. Evidemment, c'est plus facile quand on compte le type qui est tombé sur Leparisien.fr en cherchant son horoscope…

Plutôt que de retenir son lectorat sur le papier, le défi du journal reste de le faire basculer vers une consommation numérique récurrente. Sur ce plan,il n'est pas en avance, avec seulement 6 000 abonnés à la version web. Cette nouvelle formule n'est donc «que la première étape» d'une retape globale de la marque. Le calendrier des six prochains mois est chargé, avec une floraison de nouveautés : une édition quotidienne numérique du soir pour tablette en novembre, une appli mobile unique et refaite en janvier, un journal dominical repensé en début d'année et une nouvelle offre à destination des femmes.