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Attentat «déjoué» à Paris: une première suspecte mise en examen

Ornella G. a été mise en examen samedi soir par des juges antiterroristes et placée en détention provisoire dans l’enquête sur un attentat avorté à Paris.
La voiture sans immatriculation dans laquelle ont été retrouvées des bonbonnes de gaz sans détonnateur, le 4 septembre 2016 à proximité de Notre Dame à Paris (Photo STR. AFP)
par AFP
publié le 10 septembre 2016 à 11h43
(mis à jour le 10 septembre 2016 à 23h17)

Une première suspecte, Ornella G., a été présentée samedi à la justice dans la double enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée en plein Paris et sur une autre attaque «imminente» que les autorités assurent avoir déjouée en démantelant un commando de femmes jihadistes.

Ornella G., 29 ans, a été mise en examen samedi soir par des juges antiterroristes et placée en détention provisoire dans l’enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée à Paris, a annoncé le parquet de Paris.

Elle a été mise en examen pour «association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle» et «tentative d’assassinats en bande organisée», a précisé le parquet. Fichée pour des velléités de départ en Syrie, cette mère de trois enfants a été arrêtée mardi dans le sud de la France avec son compagnon, dont la garde à vue a été levée. Ses empreintes ont été retrouvées dans la voiture abandonnée le week-end dernier remplie de bonbonnes de gaz.

L'attentat à la voiture piégée a avorté pour des raisons qui restent à confirmer. Selon le récit d'Ornella G. rapporté à l'AFP par une source proche de l'enquête, «après une tentative infructueuse» pour mettre le feu au véhicule, la suspecte et une jeune femme qui l'accompagnait «ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil».

Une «cigarette à peine consumée» et une couverture avec «des traces d'hydrocarbures» ont été trouvées dans le coffre près des bonbonnes, avait expliqué vendredi le procureur de Paris François Molins: si l'incendie «avait pris», il «aurait suffi à entraîner» la «destruction de l'ensemble du véhicule».

Avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès M., 19 ans, également fichée «S» pour des raisons similaires et qui a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Les enquêteurs cherchent à savoir si une troisième femme était présente: Sarah H., 23 ans, qui semble au coeur de connexions multiples avec d’autres jihadistes français.