Il aura fallu attendre plus de treize minutes pour que Jean-François Copé ne décroche sa première banderille en direction de Nicolas Sarkozy. Si le candidat à la primaire à droite a choisi de lancer sa campagne, dimanche, au Cannet (Alpes-Maritimes), ville de son principal soutien, la maire Michèle Tabarot (LR), il reste en terrain miné. Cette terre de droite a massivement voté Sarkozy en 2007 et 2012. Le nom de l'ancien chef de l'Etat n'apparaîtra que deux fois dans son discours. Autrement, il y fera simplement référence : «Il est un colosse qui dispose de tous les pouvoirs et de tous les moyens, un colosse réputé invincible, lance-t-il. Ceux-là ont oublié la belle histoire de David contre Goliath. Il est des colosses dont les pieds sont en argile.» Plus tôt dans la matinée, devant la presse, Copé tenait un discours plus virulent envers son ancien mentor : «Je veux faire la rupture en 2017 que Nicolas Sarkozy et avec lui Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire n'ont pas faite et pour lesquels ils ont été battus», dit-il en marchant dans le centre historique du Cannet. Jusque dans son slogan, «On ne recule plus», Jean-François Copé continue ses références : «Nicolas Sarkozy a dit : "La République a reculé." Mais non, ce sont les présidents de la République qui ont reculé.» Pour le reste, pour son premier discours de campagne, Copé campe sur les terres de la droite décomplexée, promettant notamment la suppression du droit du sol et l'interdiction du port du voile dans les établissements publics.
Jean-François Copé : «Il y a une bande de quatre depuis le début de l’étape. Je suis le cinquième élément de l’histoire.»
publié le 11 septembre 2016 à 20h31
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