Un mineur de quinze ans, soupçonné de pouvoir «passer à l'acte», a été interpellé dans le XIIe arrondissement de Paris, samedi. Il avait fait l'objet d'une perquisition administrative et d'une assignation à résidence dans le cadre de l'état d'urgence.
L'adolescent était entendu dimanche en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). «Il est interpellé car on s'interroge sur un possible passage à l'acte en réponse aux appels à attaquer la France depuis la Syrie», selon une source proche de l'enquête, citée par l'AFP. Cette source a précisé que le mineur était en contact via la messagerie sécurisée Telegram avec Rachid Kassim, un Français parti faire le jihad et qui appelle régulièrement, via Internet, à frapper la France.
Selon les enquêteurs, ce même Rachid Kassim a aussi été en contact avec au moins «l'une des protagonistes» du commando de femmes démantelé ces derniers jours, qui a tenté de faire exploser une voiture remplie de bonbonnes de gaz en plein Paris et qui préparait une autre attaque jugée «imminente».
L'une de ces femmes, Ornella G., a été mise en examen samedi et écrouée. Quatre autres femmes, dont une mineure, ainsi que le compagnon de l'une d'entre elles, étaient toujours en garde à vue dimanche. Manuel Valls a déclaré dimanche sur Europe 1 que la menace terroriste restait «maximale» pour la France. Le Premier ministre a également porté à environ 15 000, contre plus de 10 000 jusqu'à présent, l'estimation du nombre de personnes radicalisées en France.