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Libération

Les comptes fantasques de l’Opéra de Paris

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Publié le 15/09/2016 à 20h11

L'Opéra de Paris prend cher, dans un rapport de la Cour des comptes qui décortique neuf ans de gestion d'une maison imposante à deux lieux, un orchestre, un chœur, une école de danse, une académie, et comptant 1 750 salariés. L'opéra est bon élève pour la production des spectacles. En revanche, les recettes «ne couvrent qu'environ 40 % des coûts complets». La masse salariale est trop lourde, et le fonctionnement trop cher. Une piste que conseille la cour est «d'augmenter le nombre de spectacles ou de représentations données dans une saison». Le bât blesse sur le volet «ressources humaines» : taux d'encadrement élevé, ancienneté en progression, orchestre et techniciens faisant moins de services que prévu dans la convention collective, certains cadres favorisés (175 jours), taux d'absentéisme en hausse (7,7 % chez les techniciens en 2013 contre 5 % en moyenne), multiplication des primes gérées parfois à vue… Les frais de réception se sont aussi envolés. En 2013, l'opéra était déficitaire de 9 millions d'euros. Enfin, il est précisé que Benjamin Millepied, parti en février, a disposé d'une voiture de fonction jusqu'à son départ. Le directeur actuel précise qu'il n'y a plus de véhicule de fonction à ce jour à l'Opéra et que les notes de taxis sont vérifiées.