C'est le «comportement suicidaire» d'un quinquagénaire qui semble être à l'origine d'une violente explosion vendredi dans un immeuble de Dijon, blessant au moins 20 personnes, dont deux en urgence absolue.
«Quand il a été sorti des décombres, l'homme, l'un des deux dont le pronostic vital est engagé, a raconté spontanément être responsable de l'explosion au gaz», a déclaré lors d'une conférence de presse le vice-procureur Jean-Luc Chemin.
L’explosion s’est produite vers 9H30 dans un petit immeuble situé dans l’arrière-cour du 15 rue Pierre Palliot, dans le quartier de la gare qui a été entièrement bouclé. Une soixantaine de pompiers et une quinzaine de personnels du SAMU ont été mobilisés.
Selon le vice-procureur, l'immeuble, de construction ancienne, comprenait «26 logements, dont plusieurs ont été complètement détruits». Selon le maire de Dijon François Rebsamen (PS), qui s'est rendu sur place, l'immeuble «appartient à un bailleur privé».
Dans l’après-midi, les secours, aidés d’une équipe cynophile, exploraient toujours les décombres de ce bâtiment de deux niveaux, en partie effondré, à le recherche d’éventuelles victimes.
Des explosions dues au gaz, plus ou moins meurtrières, se produisent assez régulièrement. La dernière, en avril 2015, à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, avait fait trois morts et huit blessés. La plus grave survenue à Dijon remonte au 4 décembre 1999 : l’effondrement d’un immeuble de quatre étages avait fait onze morts et trois blessés.