Ce samedi à Lomme, pour l'université de rentrée des socialistes du Nord, Martine Aubry a distribué les bons et les mauvais points. «Ce n'est sans doute pas à la mode […] mais je serai toujours inlassablement une militante du rassemblement de la gauche, a-t-elle martelé lors d'une intervention d'une vingtaine de minutes. Nous sommes tous des socialistes et nous sommes tous à gauche.» Visant Manuel Valls, elle a expliqué ne pas croire «ceux qui disent que la société est dans un phénomène de droitisation permanent». Emmanuel Macron aussi en a pris pour son grade. «Il y a bien une droite et une gauche, si certains en avaient douté. Et j'ai compris que certains en doutent encore», s'est-elle moquée, avant d'expliquer que «les propos de ces derniers jours de la droite […] devraient clarifier de manière permanente et définitive la question». En revanche, la maire de Lille a épargné François Hollande. Certes, elle a redit que «le débat sur la déchéance de nationalité a été une erreur» ou encore qu'on aurait pu obliger les entreprises à des «contreparties» en échange des baisses de cotisations sociales. Mais elle a rendu hommage à l'action régalienne du chef de l'Etat, qui a agi, dans la lutte contre le terrorisme, «avec fermeté et avec rapidité, en gardant les valeurs de la République».
«Quand j’entends dire qu’il y a deux gauches irréconciliables dans notre propre parti, […] ça me choque et ça me blesse énormément.»
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Publié le 18/09/2016 à 20h01
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