Trou d’air confirmé pour l’économie française au deuxième trimestre. Revenant sur sa prévision initiale, qui tablait sur une stagnation du PIB, l’Insee relève un léger recul (-0,1 %) de l’activité entre avril et juin. Un mauvais chiffre – revu à la baisse pour des raisons techniques – qui succède à un très bon début d’année (+ 0,7 % au premier trimestre). L’acquis de croissance, c’est-à-dire la performance de l’économie sur l’ensemble de 2016 si le PIB stagne au deuxième et troisième trimestre, reste cependant inchangé, à 1,1 %.
Dans le détail, la demande intérieure fait du surplace au deuxième trimestre, avec un léger recul de la consommation des ménages et surtout une baisse de l’investissement, notamment des entreprises (- 0,4 % après + 2,1 % au premier trimestre). Seul le commerce extérieur permet de limiter la casse, essentiellement en raison d’une chute des importations (- 1,8 %).
Le pouvoir d’achat des ménages, enfin, connaît une pause (+ 0,1 % par unité de consommation, après + 0,5 % en début d’année), due au ralentissement de la masse salariale et à une décélération des prestations sociales.
Malgré cette contre-performance, le gouvernement reste optimiste. «Les indications que je peux avoir, c'est qu'au-delà des problèmes de tourisme qui sont la conséquence en particulier d'actes terroristes, au-delà des interrogations sur par exemple les conséquences du Brexit, nous aurons un troisième trimestre qui sera meilleur que le second», avait indiqué le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, dimanche sur RTL. Et sur l'ensemble de 2016, l'exécutif mise toujours sur 1,5 %, contre 1,2 % l'année dernière.