La fameuse bague à 20 carats constitue à elle seule presque la moitié du pactole dérobé à Kim Kardashian. On ne prend pas trop de risques à affirmer que la chose ne va pas atterrir de sitôt sur Le Bon Coin. Et encore moins dans son état d'origine. Olivier Segura, directeur du Laboratoire français de gemmologie, explique que «personne n'achèterait une pierre pareille sans se méfier». Une des étapes post-braquage logiques serait la retaille du bijou, pour en changer les caractéristiques et rendre impossible sa traçabilité. Comme le rappelle Segura, les laboratoires établissent des rapports sur les critères d'une pierre précieuse. «Dans la majorité des cas, le numéro de ce rapport de gemmologie est gravé au laser sur le rondis de la pierre, qui est ainsi liée à un document papier.» Cette gravure peut se lire avec une loupe ou un microscope. La bague ne rapportera en tout cas pas 4 millions d'euros aux agresseurs. Les pièces démontées ne valant plus le prix de la création dans son ensemble. Pour Jacques Morel, référent en sécurité, la plupart des pierres précieuses dérobées en France prennent la direction «de l'Inde, des Pays-Bas ou d'Israël, hauts lieux de négoces de pierres précieuses».
La bague à 4 millions d’euros finira-t-elle sur Le Bon Coin ?
Publié le 03/10/2016 à 19h51
Dans la même rubrique
Les plus lus