Le ministre de l'Intérieur a invoqué la nécessité de la confidentialité pour les enquêtes afin de justifier la non-transmission des noms des fichés S (pour «sûreté de l'Etat») de leur commune aux maires, comme certains le demandent. Les fichés S «sont surveillés et non judiciarisés, ce qui indique que leur dangerosité n'est pas avérée», et «la communication d'une fiche S est impossible» pour des raisons juridiques, a expliqué Bernard Cazeneuve au Journal du dimanche. «Cette confidentialité est aussi la condition de l'aboutissement des enquêtes», a-t-il poursuivi, en évoquant l'arrestation de 355 personnes en lien avec des réseaux terroristes depuis janvier. «D'un autre côté, nous devons trouver un dispositif qui permette d'associer les maires au processus de prévention et de déradicalisation […]. Nous le faisons», a assuré le ministre. En revanche, vouloir placer en détention des individus qui n'ont commis aucun crime au seul motif qu'ils ont retenu l'attention des services, c'est inefficace et contraire à la Constitution et aux «valeurs de la République».
Cazeneuve ne transmettra pas les noms des fichés S aux maires
Par
Publié le 09/10/2016 à 20h01
Dans la même rubrique
Les plus lus