Sur l'affiche, une petite troupe de migrants noirs ou basanés semble monter à l'assaut de la cathédrale de Béziers : «L'Etat nous les impose. Ça y est, ils arrivent…»
Ce message s’étale depuis mardi dans les rues de Béziers, à l’initiative du maire Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national. Une façon comme une autre, selon ce dernier, de contester l’arrivée prochaine dans sa ville de migrants issus de la «jungle» de Calais. Mercredi soir, le parquet de Béziers a toutefois annoncé l’ouverture d’une enquête, après que la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) et SOS Racisme ont affirmé vouloir saisir la justice pour provocation à la haine raciale. L’enquête a été confiée au service régional de police judiciaire de Montpellier. En tout, une quarantaine de migrants seront installés dans un centre de la ville. Robert Ménard a aussi annoncé son intention de consulter la population par référendum.