Ce samedi, les manifestants de l'Exitrans, qui réunit les personnes trans et intersexes, arpenteront le pavé parisien pour la 20e fois en autant d'années. Une marche de visibilité et de revendications (départ à 14 heures métro Belleville). «Vingt ans que nous marchons, pour notre santé, pour nos droits, que la France (nous) piétine !», clame la trentaine d'associations à l'origine de l'Exitrans. Si dans le projet de loi «justice du XXIe siècle», adopté cette semaine par l'Assemblée, un amendement facilite le changement de sexe à l'état civil des transsexuels, le combat n'est pas fini. Motif? Le texte stipule que toute personne majeure ou mineure émancipée «qui démontre par une réunion suffisante de faits que la mention relative à son sexe à l'état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel elle est connue peut en obtenir la modification» devant un tribunal de grande instance. En outre, «le seul fait de ne pas avoir subi des traitements médicaux, une opération chirurgicale ou une stérilisation, ne pourra fonder un refus de faire droit à la demande». L'avancée est là. Mais pourquoi devoir toujours en passer par un juge, demandent les associations de défense de trans qui souhaitent une «procédure d'accès rapide, libre et gratuite, en mairie, au changement d'état civil».
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