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Libération

Mélenchon, le vent dans le dos

publié le 14 octobre 2016 à 20h21

Jean-Luc Mélenchon pose un nouveau caillou sur son chemin. Ce week-end, il sera à Saint-André-lez-Lille, dans le Nord, pour la première convention nationale de son mouvement, «la France insoumise». Sur place, près d’un millier de personnes. Les deux tiers ont été tirés au sort parmi les 130 000 citoyens qui soutiennent sa candidature. Au menu : discussions sur le fond et sur les méthodes pour peser tout au long de la présidentielle. L’occasion aussi d’étaler une partie de son programme, «l’avenir en commun».

Le fondateur du Parti de gauche, qui a très vite balayé l'idée d'une primaire, progresse dans la campagne (entamée très tôt) et affiche une forme de sérénité. Tout roule, ou presque. Dans les sondages, il fait jeu égal avec Hollande. Mieux, selon le dernier baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, il entre dans le top 5 des personnalités politiques préférées des Français.

Depuis février, il multiplie sa présence sur le bitume et inonde les médias. Le candidat - qui a fait tiquer la gauche sur les réfugiés - n'esquive aucun sujet. Il a même proposé un débat à Sarkozy sur le thème de l'identité et la place des Gaulois. En vain. Sa seconde arme, c'est le brouillard qui règne à gauche. Les communistes n'ont toujours pas de stratégie. Les écologistes et les socialistes sont plongés dans leur primaire. Tandis que Macron fait campagne sans être candidat (il ne se prononcera pas avant «décembre ou janvier»).

Les opposants de gauche à Jean-Luc Mélenchon ne semblent pourtant pas inquiets. Certains pointent qu'il est entré trop tôt en campagne. D'autres, surtout l'aile gauche du PS, soulignent le «glissement identitaire qui ne correspond pas aux valeurs de gauche» qui risque de lui faire perdre des voix en route.