Quatre jeunes sont morts et plus d’une dizaine d’autres ont été blessés dans la nuit, après l’effondrement d’un balcon lors d’une fête dans un immeuble récent du centre-ville d’Angers. «La cause de cet accident dramatique est de toute évidence accidentelle», a jugé une source proche de l’enquête. Aucun des blessés n’est par ailleurs en danger de vie ou de mort, a-t-on précisé de source hospitalière.
Samedi, aux environs de 23 heures, ce balcon s’est effondré soudainement dans l’immeuble qui se trouve au 25 rue Maillé, dans le centre-ville d’Angers, a indiqué la préfecture du Maine-et-Loire dans un communiqué, où elle fait état de quatre morts.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les victimes, apparemment des étudiants, formaient un groupe compact sur le balcon, situé au troisième étage de l’immeuble et donnant sur la cour intérieure. L’immeuble était récent, selon la même source. Il aurait été construit dans les années 2000.
Le balcon s’est écroulé pour une cause inconnue, entraînant ceux des deux étages inférieurs. Mais selon une source de l’enquête, personne ne se trouvait sur ces derniers . Selon le quotidien Ouest France, les jeunes participaient à une pendaison de crémaillère. L’essentiel du déblaiement des gravats a été effectué et les quatre corps ont été retrouvés. On indiquait auprès des secours qu’on ne cherchait plus d’autres victimes.
Centre de soutien
Dix personnes, dont une en urgence absolue sans que le pronostic vital soit engagé, ont été évacuées vers le CHU (centre hospitalier universitaire) d’Angers. Selon une porte-parole du CHU interrogée par l’AFP, outre les dix blessés transportés dans ce centre hospitalier, quatre autres l’ont été à la clinique de l’Anjou.
Trois des blessés admis au CHU ont déjà quitté l’hôpital, a-t-elle ajouté, précisant qu’il s’est agi dans tous les cas d'«urgences relatives». D’importants moyens de sapeurs-pompiers ont été mobilisés (70 hommes) avec notamment la cellule sauvetage déblaiement de Saumur, ainsi que le SAMU.
La Cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) a été déclenchée pour les victimes très choquées. La Croix Rouge est également mobilisée auprès des familles. Un centre de soutien aux familles est organisé à l'accueil du CHU. Les blessés «ont tous 20 ans à peu près, ce sont certainement des étudiants», a confirmé à la radio France Info, Michel Pichon, directeur de garde du CHU (centre hospitalier universitaire) d'Angers.
Enquête judiciaire
Une enquête judiciaire a été ouverte pour «homicides et blessures involontaires» après le drame, a annoncé le procureur de la République de la ville, Yves Gambert. Elle a été confiée «aux services de police du commissariat et du SRPJ d'Angers».
Cette enquête devra «reconstituer le déroulement des faits et la cause de l’effondrement» du balcon, ajoute-t-il, précisant qu’«un expert judiciaire en matière de construction s’est rendu sur place». Le maire d’Angers, Christophe Béchu, avait annoncé plus tôt avoir pris des arrêtés de «mise en péril», qui permettent des expertises immédiates dans les neuf appartements de l’immeuble doté de balcons, pour voir s’il n’y a pas des malfaçons dans la construction.