Manquera-t-on de jus en cas de coup de froid ? Dans un pays où la production de courant reposait en 2015 à 76,3 % sur l'atome, la question mérite d'être posée après la demande express de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à l'exploitant EDF de procéder à «l'arrêt rapide» de cinq nouveaux réacteurs, après la détection d'«anomalies sérieuses» sur quatre autres réacteurs déjà à l'arrêt. Le gendarme de l'atome a ainsi «prescrit sous trois mois des contrôles complémentaires sur certains fonds primaires de générateurs de vapeur» équipant les réacteurs des centrales de Civaux (Vienne), Fessenheim (Haut-Rhin), Gravelines (Nord) et Tricastin (Drôme). L'ASN veut vérifier si l'acier dans lequel ils ont été forgés présente une anomalie pouvant les fragiliser en raison d'«une concentration élevée en carbone». Or cet audit ne peut être réalisé que lorsque les réacteurs ne fonctionnent pas. Ces arrêts sont «de courte durée», à savoir «quelques semaines» et effectués probablement avant cet hiver a tenté de rassurer EDF. L'électricien croise quand même les doigts pour que les générateurs, qui vont être soumis à des tests de résistance poussés, passent la rampe des experts de l'ASN.
Va-t-on manquer d’électricité à Noël ?
publié le 18 octobre 2016 à 20h21
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