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Justice

Nouvelle mise en examen pour Patrick Balkany

Le maire de Levallois-Perret est soupçonné d'avoir dissimulé son patrimoine au fisc.
Le député Les Républicains Patrick Balkany à l'Assemblée nationale, le 1er juin 2016. (Photo Alain Jocard. AFP)
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publié le 20 octobre 2016 à 18h04
(mis à jour le 20 octobre 2016 à 18h19)

Le député et maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, a de nouveau été mis en examen début octobre pour des soupçons de dissimulation de son patrimoine au fisc, via des sociétés à l’étranger, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier.

Le 5 octobre, les juges d'instruction qui enquêtent sur son patrimoine l'ont mis en examen notamment pour blanchiment de corruption et de fraude fiscale aggravée «par le caractère habituel», a indiqué à l'AFP l'une des sources. Lors de son audition, Patrick Balkany a été interrogé sur la création, fin 2013 alors qu'une enquête le visait déjà, d'une nouvelle société immatriculée aux Seychelles, abritant le fruit de la vente en 2002 d'une maison à Saint-Martin (Antilles), explique la même source.

«Mon client ne connaît pas cette structure», a répondu à l'AFP l'avocat de Patrick Balkany, Me Grégoire Lafarge. Aux yeux de l'avocat, «il n'y a rien de nouveau sur les choses qu'on reproche à mon client, mais on lui impute une circonstance aggravante, pour alourdir les charges».

Dans cette enquête, les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon ont déjà fait saisir une villa à Marrakech, le produit de la vente d’une autre maison à Saint-Martin - la villa Pamplemousse - et une propriété à Giverny, des biens dont ils soupçonnent qu’ils ont été dissimulés à l’administration fiscale pendant des années.

Depuis l’ouverture de l’information judiciaire fin 2013, Patrick Balkany a été mis en examen successivement pour corruption passive, blanchiment de fraude fiscale et fraude fiscale, tandis qu’Isabelle Balkany a été mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale.

Le 5 octobre, l’élu LR des Hauts-de-Seine a aussi été mis en examen pour prise illégale d’intérêts, a précisé une source proche du dossier. Les juges visent les avantages qu’aurait accordés au parlementaire un homme d’affaires saoudien, Mohamed bin Issa al-Jaber, notamment le financement d’une partie de la villa de Marrakech, alors qu’il était en négociation avec la ville pour la construction des «Tours de Levallois», un projet de gratte-ciel estimé au total à un milliard d’euros. Pour ces faits, qu’ils contestent, Patrick Balkany et Mohamed bin Issa al-Jaber sont déjà mis en examen pour corruption. L’opération immobilière avait finalement capoté.