Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et président du Parti chrétien-démocrate, l'ancienne formation conduite par Christine Boutin, a bien failli se faire mettre hors jeu de la primaire de la droite à laquelle il participe en tant que chef de parti. Il avait affirmé dans une interview à Nice-Matin qu'une victoire d'Hillary Clinton représenterait un risque pour l'Europe car elle serait liée aux «lobbys sionistes». Des propos dénoncés par Nathalie Kosciusko-Morizet, également candidate, qui a menacé de saisir la haute autorité de la primaire, chargée de veiller à la régularité du scrutin et au bon déroulement des débats entre les différents candidats. Bruno Le Maire y est allé également de sa condamnation. Dans une longue lettre adressée vendredi au Crif, Poisson a battu sa coulpe : «Je regrette que mes propos aient pu vous blesser ou causer des craintes ou des doutes dans votre esprit. J'ai manifesté en bien des occasions mon soutien indéfectible aux juifs de France. Je condamne avec la dernière énergie toute forme d'antisémitisme. Je ne partage aucune des thèses conspirationnistes, c'est très clair.» Ses propos devraient être examinés mercredi par la commission d'organisation de la primaire.