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Paris : le stationnement payant en surface privatisé en 2018

Les 140 000 places seront confiées à des gestionnaires privés, afin d'améliorer le recouvrement des frais de stationnement.
Les quelque 140 000 places de stationnement payant en surface à Paris vont être confiées à des gestionnaires privés à partir du 1er janvier 2018. (Photo François Guillot. AFP)
par AFP
publié le 22 octobre 2016 à 22h44
(mis à jour le 23 octobre 2016 à 11h35)

Anne Hidalgo, l'annonce dans une interview au Journal du dimanche (JDD) : les quelque 140 000 places de stationnement payant en surface à Paris vont être confiées à des gestionnaires privés à partir du 1er janvier 2018. Cette réforme, qui était à l'étude depuis plusieurs mois, doit permettre à la Ville de Paris de s'assurer d'un meilleur recouvrement des frais de stationnement : selon la maire de la capitale, 91% des automobilistes «ne mettent pas d'argent dans le parcmètre», soit un manque à gagner de «300 millions d'euros».

Le marché de ces places, qui fera l'objet d'un appel d'offres en 2017, sera «divisé en trois lots géographiques, qui représentent chacun environ 50 000 places de stationnement payant», a expliqué Anne Hidalgo, précisant qu'un «même gestionnaire ne pourra remporter plus de deux lots» pour «éviter toute situation de monopole». «La Ville conservera la maîtrise totale de sa politique du stationnement : c'est elle qui fixera les tarifs» et «qui percevra les recettes du stationnement», a encore détaillé l'édile.

Dans un communiqué publié dimanche, la mairie a assuré que «le tarif des deux heures de stationnement actuellement autorisées restera inchangé». «Elle gardera en gestion directe le contrôle du stationnement gênant», a-t-elle aussi précisé.

Cette mesure va permettre à Paris de récupérer dans le giron municipal quelque 1 600 ASP (agents de sécurité de Paris) aujourd'hui chargés du contrôle de stationnement. Ils seront dès lors «affectés aux missions prioritaires : lutte contre les incivilités, contre la pollution, surveillance de bâtiments municipaux, contrôle de nos politiques de déplacements (couloirs bus, opérations "Paris Respire"…) et stationnement gênant», a précisé Anne Hidalgo.

Quant aux prestataires qui géreront les parcmètres, ils auront aussi pour mission de «moderniser les pratiques de contrôle, qui existent déjà dans d'autres villes, en utilisant notamment des moyens numériques automatisés».