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Casse-pipe

2017 : «Si c’était gagnable, on ne viendrait pas me chercher», lâche Royal

La ministre de l'Environnement se dit amusée face à ceux qui suggèrent qu'elle soit la prochaine candidate socialiste à la présidentielle.
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal le 19 octobre 2016 à Paris (Photo ALAIN JOCARD. AFP)
par AFP
publié le 23 octobre 2016 à 12h57
(mis à jour le 23 octobre 2016 à 15h35)

«J'écoute, j'observe. Ça m'amuse. Je remercie tous ceux qui me propulsent.» Dans une interview au Journal du dimanche (JDD), la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, aborde la question de sa participation à la prochaine présidentielle, près de dix ans après son échec face à Nicolas Sarkozy. Alors que le baromètre mensuel de popularité révèle que François Hollande ne bénéficie que de 14% d'opinions favorables, après la sidération provoquée par la publication de ses confidences dans un livre, son ancienne compagne et mère de ses quatre enfants prend garde de ne pas se déclarer candidate. «Pour l'instant, c'est François Hollande qui est candidat», dit-elle, voulant «garder l'échéance de décembre» qu'il s'est fixée pour annoncer s'il le serait ou non. «Je l'ai dit aux entourages qui poussaient : il faut arrêter de lancer une campagne avant l'heure. C'est absurde d'anticiper la primaire. Le moment n'est pas venu, il ne faut pas accélérer».

Invitée de l'émission Dimanche en politique sur France 3, à la question de savoir si elle pourrait «essayer de contrer» Manuel Valls s'il «s'engage trop» vers une candidature, Ségolène Royal a déclaré : «Peut-être qu'autour de lui certains ont envie qu'il accélère mais […] ce serait une fort mauvaise stratégie».

Dans le JDD, la ministre semble mettre en doute la sincérité des hiérarques l'encourageant, alors que les sondages actuels prédisent l'élimination de la gauche dès le premier tour de la présidentielle du printemps. «On cherche quelqu'un pour se sacrifier, il faut que la situation soit vraiment désespérée pour que ceux qui m'ont combattue me redécouvrent, plaisante celle qui avait perdu la primaire de la gauche en 2011. Si c'était gagnable, on ne viendrait pas me chercher».

«Mon objectif, c'est de continuer ce que je fais avec la COP et de m'impliquer plutôt à l'international», assure-t-elle, à deux semaines de la COP22, la conférence internationale sur le climat prévue en novembre à Marrakech. Selon l'hebdomadaire, elle brigue le poste de secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des questions climatiques.