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Libération

«On cherche quelqu’un pour se sacrifier»

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publié le 23 octobre 2016 à 20h11

Sur fond de panique générale, la gauche se cherche un candidat de substitution. Et ça fait sourire Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement assure dans le Journal du Dimanche s'«amuser» des rumeurs sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle, et «remercie» ceux qui l'y encouragent, même si «pour l'instant, c'est François Hollande qui est candidat». Mais Ségolène Royal n'est pas dupe de ce soudain intérêt pour sa personne. «On cherche quelqu'un pour se sacrifier, il faut que la situation soit vraiment désespérée pour que ceux qui m'ont combattue me redécouvrent», plaisante-t-elle. «Si c'était gagnable, on ne viendrait pas me chercher.» «Mon objectif, c'est de continuer ce que je fais avec la COP et de m'impliquer plutôt à l'international», dit la ministre, à deux semaines de la COP 22, la conférence internationale sur le climat prévue en novembre à Marrakech.

Selon le journal, elle brigue le poste de secrétaire générale adjointe des Nations unies en charge des questions climatiques. «Je l'ai dit aux entourages qui poussaient : il faut arrêter de lancer une campagne avant l'heure. C'est absurde d'anticiper la primaire. Le moment n'est pas venu, il ne faut pas accélérer», ajoute-elle. Invitée de l'émission Dimanche en politique sur France 3, Ségolène Royal a répondu à la question de savoir si elle pourrait «essayer de contrer» Manuel Valls s'il «s'engage trop» vers une candidature concurrente à celle de François Hollande. «Peut-être qu'autour de lui certains ont envie qu'il accélère mais […] ce serait une fort mauvaise stratégie.»