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Libération

Crash à Malte : cinq agents secrets français tués

publié le 24 octobre 2016 à 20h01

Ils n'étaient pas douaniers, comme d'abord annoncé. Les passagers du Fairchild Metroliner qui s'est écrasé lundi au décollage à Malte étaient bien des «personnels relevant du ministère de la Défense» : après avoir hésité à donner l'information pendant plusieurs heures, les autorités françaises se sont résolues à communiquer. Les occupants du jet loué à une compagnie luxembourgeoise, CAE Aviation, étaient cinq, dont deux pilotes. Tous français, selon Malte. L'avion effectuait des «missions de reconnaissance en Méditerranée», selon le ministre français de la Défense.

Mais la présence de militaires français en Libye, révélée par le Monde en février puis confirmée par François Hollande après la mort de trois sous-officiers «en service commandé» dans un crash d'hélicoptère en juillet, laisse peu de doutes sur leur véritable destination. «Malte est la base arrière de toutes les opérations libyennes, assure un chercheur spécialiste du pays. Les Français, les Anglais, les Italiens, les Américains… tout le monde y est.» Selon plusieurs blogueurs spécialisés dans les questions de Défense, CAE Aviation est le principal fournisseur d'avions légers de renseignement de la DGSE en Afrique du Nord. Les agents tués lundi étaient donc probablement des membres des services français en partance pour une opération en Libye.