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Libération
Grand Hôtel

Nice : aucune piste exclue au lendemain de l'enlèvement d'une patronne d'hôtel de luxe

Jacqueline Veyrac, 76 ans, avait déjà été victime d’une tentative d’enlèvement en 2013.
le Grand Hôtel de Cannes accueille chaque année de nombreux festivaliers, comme ici en 2008. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 24 octobre 2016 à 18h46
(mis à jour le 25 octobre 2016 à 12h25)

Au lendemain de l'enlèvement d'une dirigeante d’hôtel de luxe près de son domicile, à Nice (1), la police était toujours à se recherche ce mardi, sans exclure aucune piste. La victime, Jacqueline Veyrac, 76 ans, est la présidente du conseil d’administration du Grand Hôtel, un cinq étoiles situé sur la croisette, à Cannes. Elle possède également un restaurant gastronomique coté de Nice, La Réserve, près du port.

Le kidnapping s’est déroulé comme dans un film. Selon la scène décrite par des témoins et rapportée par le procureur Jean-Michel Prêtre, Jacqueline Veyrac était à bord de sa voiture, près de chez elle, dans la rue d’un quartier très passant de Nice. Soudain, des individus surgissent, l’empoignent en lui cachant le visage et l’embarquent sous la contrainte à bord d’un véhicule utilitaire qui démarre aussitôt.

La dirigeante hôtelière avait déjà été victime en 2013 d’une tentative d’enlèvement au même endroit, sans que la police ait pu déterminer qui en voulait à Jacqueline Veyrac ni pour quels motifs.

Une enquête a été ouverte pour «enlèvement et séquestration en bande organisée» et «association de malfaiteurs». «On en est au stade où il n'y a pas d'information», a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Selon 20 Minutes, les ravisseurs ont pris contact avec le fils de la victime lundi après-midi, mais aucune demande de rançon n'aurait pour l'heure été formulée.

Les enquêteurs étudient son 4x4

Les enquêteurs disposent pour l’instant d’un seul élément : le 4x4 noir qu’elle conduisait quand elle a été enlevée et qui a été saisi. Des recherches de la police technique sont en cours, notamment pour tenter d’y retrouver des empreintes laissés par les ravisseurs ou des indices.

le Grand Hôtel de Cannes, acquis et rebâti en 1963 par la famille Veyrac, est l’un des cinq fleurons de l’hôtellerie cannoise. Il jouit d’une position géographique incomparable, à quelques minutes du palais des Festivals. Ses jardins idylliques donnent directement sur le boulevard de la Croisette avec une vue imprenable et sans vis-à-vis sur la mer.

Jacqueline Veyrac «n'avait pas une présence très importante dans les affaires de l'hôtel» selon Michel Chevillon, le président du syndicat des hôteliers de Cannes. «Elle y était de temps en temps par la force des choses», dit-il, comme lors de la fête grandiose donnée pour les 50 ans de l'établissement en 2013 ou le cocktail donné après une récente rénovation.

(1) Et non à Cannes comme indiqué dans une première version de cet article.