A Calais, la rue des Garennes, en plein cœur de la zone industrielle des dunes, vit les dernières heures d'un étrange manège. C'est là que les autorités ont installé un vaste hangar de 3 000 m² d'où sont partis, depuis lundi, plus d'une centaine d'autocars en direction des centres d'accueil et d'orientation (CAO) prévus pour les migrants de la «jungle». Mercredi à 20 heures, l'opération de «mise à l'abri» sera terminée. Les pelleteuses de Vinci ont fini par entrer en action ce mercredi après-midi, commençant à détruire les habitations de fortune. Quelques centaines de personnes sont encore présentes. Elles semblent se demander si la jungle, c'est «fini», comme l'a affirmé la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio. Vers 17 heures, Vincent De Coninck du Secours catholique raconte : «Je ne comprends pas comment on peut dire que la jungle, c'est fini. Il y a plusieurs centaines de personnes ici. Je vois des gens qui font à manger comme si de rien n'était. On leur dit "Plus de bus ce soir", ils répondent "on verra demain". C'est dramatique. Que vont faire des gens demain ?»
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