Sept personnes ont été placées en garde à vue jeudi à Nice dans l'enquête sur le rapt de Jacqueline Veyrac, propriétaire d'un grand hôtel de luxe sur la Côte d'Azur, retrouvée saine et sauve après deux jours de séquestration. Parmi les gardés à vue se trouve un paparazzo, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Surnommé «Tintin», le photographe interpellé aurait été employé par les ravisseurs pour prendre Jacqueline Veyrac en filature avant son enlèvement et établir son planning, selon le Parisien et RTL. Une information impossible à confirmer dans l'immédiat, le procureur et la police s'attachant à communiquer à minima pour ne pas compromettre l'enquête sur cet enlèvement.
Les enquêteurs étudient à présent les déclarations de Jacqueline Veyrac, et notamment la question de savoir qui s'est occupé d'elle pendant sa séquestration. La septuagénaire était allongée sur le plancher du véhicule et entravée quand elle a été retrouvée. «Nous sommes à la fin d'un drame, mais l'affaire continue», a souligné mercredi soir le procureur de la République de Nice, évoquant «une enquête de police qui a pris une ampleur considérable avec des moyens techniques qui devraient apporter des résultats très bientôt». «Il y a quelque chose qui reste en relation très personnelle avec la victime, cela reste l'hypothèse forte», a-t-il dit, en excluant un kidnapping contre rançon. Riche hôtelière, Jacqueline Veyrac avait déjà échappé à une tentative de rapt suivant le même mode opératoire, près de son domicile, en 2013. Décrite comme unie, la famille Veyrac n'a jamais fait étalage de son imposant patrimoine, devenu source de tensions et de conflit autour de l'héritage depuis le décès en 2002 du beau-père de la femme d'affaires.