François Bayrou a de nouveau réagi ce samedi 29 octobre aux attaques de Nicolas Sarkozy en dénonçant sa «brutalité» et sa «violence» qui vont, selon lui, amener les Français à «lui dire non une deuxième fois» lors de la primaire de la droite.
«Ce n'est pas parce qu'il n'est pas assez violent, assez clivant, assez injurieux que Sarkozy décroche, c'est précisément parce que tout le monde voit toute la faiblesse que révèle un tel comportement», déclare le président du MoDem sur sa page Facebook.
«Et c'est pour cette raison que les Français, de droite, du centre et d'ailleurs, malgré la logique partisane de la primaire, s'apprêtent à lui dire non. Une deuxième fois», après sa défaite à la présidentielle de 2012 face à François Hollande, poursuit le maire de Pau, qui soutient Alain Juppé à cette primaire.
«Ce n'est pas la brutalité qu'ils veulent, ce n'est pas la violence, c'est la volonté et la compréhension des difficultés et des attentes de chacun», insiste-t-il encore.
Il se dit «frappé par l'obsession Bayrou qui, chez Nicolas Sarkozy, alors qu'il est en perdition devant Alain Juppé dans les sondages, a envahi tous les discours et toutes les émissions, et les tribunes signées de ses séides rameutés».
«J'appartiens aux trois millions de Français qui n'étaient pas de gauche et qui ont voté contre le renouvellement du mandat de Nicolas Sarkozy. Mon vote a eu un écho, un retentissement que j'assume (...) Et ce n'est pas parce que le quinquennat suivant a été porteur de tant de faiblesse et de tant d'errances que cela efface les raisons de notre choix», ajoute Bayrou.
A ses yeux, pour Nicolas Sarkozy, «le pouvoir est une domination et la conquête des électeurs se paie par l'hystérie».
«Un chef d'État est un chef de famille» et «il est une chose que, chef de famille, on n'a pas le droit de faire, c'est d'asseoir son pouvoir sur la division de la famille, de la susciter et de l'entretenir, de monter le frère contre le frère, les proches les uns contre les autres».
Or, juge Bayrou, «la ligne stratégique de Nicolas Sarkozy a constamment été, pour gagner des voix, pour mobiliser des foules d'électeurs autour de lui, de faire flamber la division dans son pays», une «ligne politique» qui est «nuisible».
Chez l'ancien chef de l'Etat, qui «n'a jamais approché» le peuple, «il y a une idée péjorative, une condescendance, une mésestime consciente ou inconsciente, pour le peuple considéré comme une troupe qu'il convient de mener par les plus bas des sentiments, ceux du rejet et de l'insulte, du fanatisme et de l'aboiement contre les boucs émissaires».