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Libération

Hollande: «La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés [par le régime de Vichy, ndlr] et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame.»

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publié le 30 octobre 2016 à 20h11

Après les Harkis et les Arméniens, François Hollande a poursuivi samedi le travail de mémoire entamé depuis le début de son quinquennat en reconnaissant la responsabilité de la France dans l'internement de milliers de Tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale. Sa visite sur le site de l'ancien camp d'internement de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), classé monument historique depuis 2012, était la première d'un président de la République depuis l'internement des Tsiganes et des gens du voyage, entamé par le régime de Vichy et poursuivi jusqu'en 1946. «Un pays, le nôtre, est toujours plus grand lorsqu'il reconnaît son histoire», a déclaré le chef de l'Etat devant plus de 500 invités, dont de nombreux descendants d'internés. Soixante-dix ans après la libération des derniers Tsiganes internés en France, leurs descendants et les associations attendaient une reconnaissance officielle de leurs souffrances. «C'était important pour nous d'avoir cette reconnaissance. Ça représente des milliers et des milliers de familles itinérantes», a rappelé Fernand Delage, qui préside l'association France Liberté Voyage, cité par l'AFP. «C'est tard, mais mieux vaut tard que jamais.»