Les musées sont aussi des victimes collatérales des attentats et de la baisse du tourisme. On enregistre par exemple une diminution de fréquentation depuis novembre dernier de - 18 % au musée d'Orsay, de - 15 % à l'Orangerie, ou de - 14 % à Versailles. Avec 75 % de visiteurs étrangers, la fréquentation du Louvre est, elle, extrêmement corrélée aux fluctuations du tourisme. Le musée, qui accueille de 8 à 9 millions de visiteurs par an, essuie en 2016 une baisse des visites de 20 % sur le premier semestre par rapport au premier semestre 2015. Et - 25 % pour le seul mois de juillet, mois des attentats de Nice. En août, la baisse se stabilise : - 15 % comparé à août 2015. Les touristes champions de la désertion sont principalement originaires des Etats-Unis et du Japon. En revanche, le public français revient au Louvre et semble apprécier le confort d'un lieu plus calme puisque le taux de satisfaction des visiteurs a augmenté. Cas différent, le centre Pompidou enregistre une baisse de 7 % de sa fréquentation. Ses visiteurs sont des habitués : 60 % de Français (dont les trois quarts viennent d'Ile-de-France) et 40 % d'étrangers. L'impact sera surtout financier, le manque à gagner portant essentiellement sur la vente de billets plein tarif aux touristes étrangers.