Dans une interview parue dimanche dans le JDD, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, partant du constat que «nous traversons une période extrêmement difficile, marquée par les attentats terroristes et les intempéries», a détaillé six mesures qu'elle considère comme «fortes» afin d'endiguer la chute du tourisme, dont la première des conséquences visible est «un milliard d'euros de recettes en moins».
La première de ces mesures consiste à recruter une petite armée de stagiaires parlant anglais. Ils seront deux cents «volontaires du tourisme» payés 250 euros net pour les quinze jours des fêtes de Noël à sillonner les lieux fréquentés avec un blouson «Welcome to Paris Region». Une «expérience formatrice», selon Pécresse. La deuxième mesure concerne la création d'un «citypass» qui combinera transports et droits d'entrée pour les sites touristiques.
Passons rapidement sur le lancement en juin 2017 du site de l'appli «Welcome to Paris Region» et sur la campagne de promotion «inédite par son ampleur» dont on ne sait pas grand-chose, si ce n'est que la présidente de région désire financer des épisodes de séries étrangères pour attirer les visiteurs (on conseille Walking Dead, ça devrait cartonner) : elle demande pour ça le soutien de la Ville de Paris, des départements franciliens et de l'Etat.
Restent la formation à l'anglais et la sécurité. Sur ce dernier point, Pécresse prévoit le déploiement début 2017 de plusieurs «commissariats mobiles» sur les sites touristiques en collaboration avec le ministère de l'Intérieur. Elle propose aussi, en passant, d'en finir avec l'état d'urgence, ou plutôt avec la dénomination, bien trop «anxiogène» à ses yeux. Elle suggère donc de le rhabiller en «état de haute sécurité» et, tant qu'à faire, de le rendre permanent. Pour «rassurer davantage», bien sûr.